Seichepine et Meurdesoif
Dans ce village petit bourgeois où chacun connaissait l'autre au moins de vue et par son nom,Seichepine et Meurdesoif ne se saluaient pas en se croisantdan les rues,bien que de trés loin chacun ait reconnu l'autrecroisant dans les rues,bien que de trés loin chacun ait reconnu l'autre..Chacun restait sur la réserve en un temps et en un lieu où une une fille se croyait compromise pour s'être laissé aborder par un garçon,car pour se parler il fallait une "présentation" aussi formelle et stupide qu'une demande en mariage en gants beurre frais.Lorsque le hasard malicieux,dans le petit tortillard de banlieue,les plaçait face à face où côte à côte sur une banquette de bois,leurs regards se fuyaient et les grands timides s'observaient à la dérobée.Pourtant Seichepine trouvait fort à son goût sa voisine et celle-ci savait bien,malgré ses airs absents et ses genoux serrés,que ce petit trapu au teint olivâtre qui semblait descendre d'un cavalier numide vaincu à Poitiers par Charles Martel n'était pas seulement son aîné de trois ans..Elle n'ignorait pas qu'il achevait sa licence de lettres classiques alors que,mauvaise élève de première,elle était totalement nulle en latin.Elle avait également appris par ouï-dire que ce brillant intellectuel était aussi un grand sportif qui pratiquait avec succés tennis et parachutisme.Lorsque,minede rien,elle prêtait une oreille attentive aux propos qu'il tenait avec un copain,c'était pour apprendre qu'ilét